La Mésange Bleue

Mesange bleue

Caractéristiques

La Mésange bleue est une petite mésange qui tire son nom de la couleur bleue de sa calotte, de ses ailes et de sa queue. Sa tête est remarquable. La face, largement blanche, est barrée de trois traits bleu sombre à noir, deux traits loraux qui passent par l’œil pour rejoindre la nuque de même couleur, et un large trait gulaire qui rejoint un collier, qui lui-même borde les joues blanches et rejoint la nuque.

Le mâle adulte se distingue à la teinte bleue du plumage plus marquée, surtout à la calotte. Le bleu de la femelle est plus terne. Le manteau est jaune-vert. Un trait blanc se voit sur l’aile au niveau des grandes couvertures. Les parties inférieures sont jaune citron, avec une esquisse de ligne médioventrale noirâtre sur le bas de la poitrine et le haut du ventre, rappelant un peu celle de sa cousine charbonnière, mais moins marquée. L’œil est sombre. Bec et pattes sont gris bleuté.

Le juvénile est plus terne que l’adulte. La calotte est grisâtre, le manteau moins vert. Une teinte jaune envahit le blanc de la tête. Les parties inférieures sont blanchâtres. Le plumage commencera à se colorer dès la mue post-juvénile

Le cri et le chant

Le répertoire vocal de la Mésange bleue est très diversifié et difficile à transcrire. Elle pousse des « tsi » de contact très aigus, assez semblables à ceux des autres mésanges et même des grimpereaux. Les cris habituels peuvent être transcrits par « si si si », « si lu lu lu lu lu lu », « ch ch ch ch ch du », « tche he he he he he », avec de nombreuses variantes sur ces thèmes. Un « psi psi du du du du du » territorial a valeur de chant.

L’alimentation

À la belle saison, la Mésange bleue est essentiellement insectivore. Les chenilles de lépidoptères entrent pour une bonne part dans son régime, surtout au moment de l’élevage des jeunes. Elle peut à ce titre jouer un rôle très bénéfique, avec les autres espèces de mésanges, lors des pullulations de ravageurs comme la Tordeuse du chêne. Les pucerons sont aussi très recherchés. En fait, elle peut s’attaquer à une grande variété de proies invertébrées de petite taille. En saison inter-nuptiale, l’espèce devient nettement granivore et frugivore, tout en continuant à être insectivore à la faveur des formes de résistance des insectes (œufs, chrysalides). Elle peut causer des dégâts dans les vergers en s’attaquant aux bourgeons et aux fruits, mais cela est largement compensé par sa consommation d’insectes. Des arbres comme les saules et les peupliers jouent pour elle un rôle important. Au moment de l’abondante floraison printanière, les oiseaux prélèvent nectar et pollen ainsi que les insectes venant butiner les châtons. Ils savent aussi boire la sève qui s’écoule de blessures dues aux pics ou à certains insectes. Enfin, en intersaison, ils se nourrissent des nombreuses graines.

Chant : www.oiseaux.net